Né à Avignon, menuisier de formation, il rencontre Bartabas (Zingaro) en 1989.
Dans un premier temps décorateur, il passe rapidement des coulisses à la piste.
Thierry participe ainsi à la dernière tournée du Cabaret Equestre, à la création et les tournées du Théâtre Equestre et de l’Opéra Equestre. Il devient même dresseur de dromadaires pour cette dernière création. Il quitte Zingaro le 31 décembre 1993. Il aura participé à deux festival d’Avignon, 89 et 91, tourné dans le téléfilm Zingaro réalisé par Bartabas et Jacques Malaterre, tourné dans Mazzepa de Bartabas.
En 1995, son ami Thierry Roisin met en scène Antigone avec des comédiens sourds, Emmanuelle Laborit notamment, et des comédiens entendants. Les représentations durant le festival d’Avignon, au cloître de la Chartreuse de Villeneuve les Avignon, sont un succès. Thierry Roisin propose à Thierry Manuel d’intégrer l’équipe de tournée et lui demande d’apprendre la Langue Des Signes. L’expérience le marquera plus qu’il ne l’aurait cru.
En 1998, il quitte Paris et s’installe à Avignon. Il travaille comme constructeur pour le compte du festival d’Avignon durant 6 ans, puis devient régisseur général au festival durant l’été 2004. Il l’est encore à ce jour.
Il s’installe à Toulouse en 2000 où il travaille avec le Théâtre National de Toulouse comme régisseur plateau. Il participe à plusieurs créations du directeur du théâtre, Jacques Nichet. Combat de nègre et de chiens de Pierre-Marie Koltès, Mesure pour mesure de William Shakespeare, Le commencement du bonheur de Giacomo Leopardi. Avec Didier Carette, directeur du théâtre Sorano, il crée L’illusion comique de Corneille. Avec Laurent Pelly, nouveau directeur du TNT, il participe à la reprise du Roi nu de Evguéni Schwartz.
Il a aussi travaillé avec le Théâtre Garonne. La Machine, à Tournefeuille, l’engage pour des constructions d’engins pour le Royal de Luxe.
Il est enthousiasmé par Alain Platel, Ian Lowers et La Chambre d’Isabella, les spectacles d’objets en tous genres de Jean-Pierre Larroche, l’univers de Xavier Durringer, les marionnettes masquées de Turac…
Toutes ces expériences sont autant de facettes qui composent l’univers créatif de Thierry. Malgré cela, l’envie et le besoin de prendre en main ses propres créations sont venus d’un manque ressenti au travers de son quotidien au théâtre.
Aujourd’hui, Thierry monte ce qu’il a envie de voir : des ombres, des objets, des voix, des signes, des images, des diapositives, des dessins… Un bric à brac joyeux mis au service de ces contes magnifiques et humains que Henri Gougaud a réuni dans son recueil Le livre des amours.