IFEROUANE
 
Certains disent que le nom d'Iférouane viendrait du français "il
fait froid"...? Il est vrai que cette oasis est à 650
mètres d'altitude et que l'hiver il est bon de se couvrir
le soir. En fait, le nom de ce village de 7000 habitants est celui
de la tribu les Kel Ferwan. Aux pieds des « Montagnes Bleues » que
sont les monts Tamgak. Iférouane s'étale de ses ocres
d'argile au milieu des verts acacias.
Dans le passé, Iférouane était un important
lieu de passage pour les trafiquants de chameaux entre l'Aïr
et le Tassili des Ajjer.
Aujourd'hui, grâce à son microclimat, c'est une cité agricole
avec une production de blé, de fruits et de légumes
qui s'exporte sur Arlit, malgré une piste chaotique qui
rend le transport très difficile.
Tout comme Ingal qui chaque année donne sa "Cure Salée",
cette petite ville est un des lieux forts pour la culture touarègue,
surtout depuis la création de son "Festival de l'Aïr" qui
présente un panorama du patrimoine des traditions du peuple
touareg. Ce festival, né du désir des populations
de créer un forum d'échanges socioculturels et économiques,
a lieu tous les 27, 28 et 29 décembre. C'est un rendez-vous à ne
pas manquer pour mieux pénétrer le monde touareg.
On y découvre un large panorama des activités artisanales
avec notamment les fameux bijoux touaregs. Pour ce qui est du programme,
il présente divers groupes musicaux traditionnels lancés
dans des joutes où les meilleurs sont récompensés
par des prix. On écoute religieusement l’Imzad et
on participe au déferlement du Tendé où les
hommes dansent avec intensité. Des concours de beauté et
de tressage de nattes, de harnachement de chameau, le festival
se terminant par une course cameline effrénée. Dans
la tribune officielle, les notables échangent les nouvelles
de la région couvertes par les sonorités de la guitare électrique
de la « Nouvelle chanson touarègue ».
 
Visite du village:
Il est tout en longueur, longeant la zone verte
oasienne. On y voit certaines maisons à coupoles, des « constructions
sans bois » qui tendent aujourd’hui à se multiplier
dans le Nord Niger. A l’entrée du village, un grand
bâtiment en ruine qui restauré serait superbe, « la
Gendarmerie », l’ancien poste de la Mission Foureau-Lamy
qui y séjourna en 1889. Plus loin des maisons coloniales,
quant-à l’école, elle fut construite en 1947.
Malgré son extrême isolement, il y a tout de même
un dispensaire et deux dépôts de carburant, des échoppes,
des baraques et un « Centre artisanal ».
Iférouane est en passe de devenir un lieu de villégiature
pour celui qui aspire à vivre loin des consommations, près
de la nature et des populations qui ont conservé leur culture.
Ici on sait accueillir l'étranger qui vient agréablement "perturber" l’isolement
protecteur de cette atmosphère si douce et si particulière
que l’on ne peut oublier ; d’ailleurs la plupart des
habitants n’aspirent qu’à y rester et ceux qui
en sont partis à y revenir.
Les autruches:
Elles ont été décimées
lors de la « Rébellion » touarègue, aussi
bien par l’armée que par les rebelles, il fallait
bien se nourrir! Afin de sauver cette race saharienne qui allait
disparaître,, Alhousseini Agalher, le patron du Camping L’Oasis,
a pu capturer les dernières et les fait reproduire dans
un enclos où vous pouvez les voir ; il espère repeupler
L’Aïr d’autruches.
Hébergement:
Le Camping « L’Oasis » sous
des tentes en natte avec douches et wc.
Le « Pilier », pour ceux qui recherchent le confort
européen et en ont les moyens, succursale d’un autre « Pilier »à Agadez
dont l’architecture qui en jette un peu trop n’a pas
su s’intégrer dans la modestie de l’habitat
local.
Il y a un autre établissement qui était encore en
construction en janvier 2004.
A quelques kilomètres d'Iférouane, on peut visiter
un site de gravures rupestres représentant des girafes.
Mais aussi la faille de Tamgak au sud du village.
Passé Iférouane, vous entrez par l'Est dans le Ténéré et
par le Nord dans le Sud algérien. 
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